Pierre Labbé (1643-1709) soldat au Régiment de Poitou et non Carignan-Salières
Contrairement à ce que l'on peut lire, Pierre Labbé (1643-1709) fût soldat au Régiment de Poitou dans la Compagnie de Monteil et non au sein du Régiment Carignan-Salières.
Le régiment de Carignan-Salières fût envoyé au Québec (de avril à mai 1665) pour pacifier la colonie tandis que la Cie de Monteil tiré du Régiment de Poitou parti plus d'un an auparavant, soit le 26 février 1664, accompagnant M. de Tracy pour les Antilles . On retrouve la Cie de Monteil du Régiment de Poitou en Garnison à Blaye en décembre 1663.
Ils quittèrent la Guadeloupe le 25 avril 1665 pour rejoindre les troupes du Régiment Carignan-Salières en direction de Québec ou ils s'y retrouvèrent le 30 juin 1665.
Dans ses États Financiers de 1665 ainsi que de 1666 l'Intendant Talon fait une comptabilité distincte pour les dépenses du Régiment de Carignan-Salières et des 4 Compagnies (isues des régiments Chambellé, Orléans, Poitou et l'Allier) qui accompagnèrent M. de Tracy depuis les Antilles.
Ici-bas extrait de ces états financiers de 1665.
Et ceux de 1666.
Les origines des Labbé d'Amérique
Ici-bas résumé du livre de mon grand-oncle Père Marc Labbé : "Les Labbé de 1665 à nos jours" publié en 1978 aux éditions de LÉcho.
De la souche ancestrale de Pierre Labbé (1643 La Ferté-Bernard, Sarthe, France - 1709 Saint-François île d'Orléans) est issue 3 branches via ses fils.
La première, celle de son fils Jacques s'est installé particulièrement dans la région de l'Islet. elle s'est ensuite étendue dans les régions du Golfe Saint-Laurent, et même, quelques familles ont traversé les frontières pour aller demeurer aux États-Unis.
La deuxième branche est représenté par son fils Pierre. Elle s'est multiplié particulièrement dans les paroisses du comté de Bellechasse, dans les régions de la Baie Saint-Paul et de Sherbrooke.
La troisième est issue de Jean. Ce dernier noyau ne s'est pas tellement éloigné du berceau ancestral. Ces familles ont peuplé les paroisses établies au sud de l'Ïle d'Orléans puis émigré à Québec et jusque dans la Beauce.
Les familles Labbé du district judiciaire de Québec, et principalement celle de Beauce, se rattachent à deux souches bien distinctes. La plus vieille, établie ici au 17ième siècle, est la mienne, descendante de Pierre Labbé (1643-1709). La seconde, établie au 18ième siècle, fut représentée par Jean-Baptiste Squerré dit Labbé, né vers 1701, fils de Michel et de Rose Ouvré, de la ville d'Auch (Gers) en Gascogne.
Arrivé ici , vers 1725, Jean-Baptiste Squerré-Labbé épousa à Beauport, le 16 janvier 1730 Ursule Dauphin (b. 10 décembre 1710 à Beauport) fille de René et de Suzanne Gignard. Il s'établit dans la Beauce et fût inhumé à St-Joseph de Beauce le 10 janvier 1761.
Finalement dans le district judiciaire de Drummondville et des environs nous y rencontrons des familles Labbé dont la souche fut un certain Pierre Lefebvre. Vers la moitié du 18ième siècle, un de ses descendants, Jacques, petit-fils de l'ancêtre, s'est donné le surnom de Labbé, ce qui eut pour effet de créer la branche des Lefebvre dit Labbé. Avec les temps plusieurs familles de cette souche ont tout simplement laisser tomber le nom de Lefebvre.
Acte de naissance de Pierre Labbé 30 juin 1643
Pierre Labbé 1678, Ile d'Orléans
Localisation et répartition des terres en 1678 dans la Paroisse de St-François de l'ile d'Orléans, Québec coté sud.
Le tout tel qu'apparaissant aux procès verbaux d'arpentage de Jean Guyon, arpenteur du Roi.
Le point noir représentant les bornes posées par l'arpenteur
La nomenclature de type BAN COTE : CA301,S21 ,P76 réfère au numéro de classement à la Bibliothèque des Archives Nationales du Québec (document numérisé disponible en ligne).
Proc_s_verbal_arpentage_IO (résumé des procès verbals d'arpentage fait en 1668)